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Médicaments génériques : une solution au déficit Assurance maladie?

Par Ronan Le Glouannec , le 2 Aout 2013

La prescription de générique représente des économies considérables pour la Sécurité sociale. Elle est d'ailleurs à l'origine de la baisse historique des remboursements de médicaments de ville entre 2011 et 2012.

Forte hausse des ventes de médicaments génériques

La politique du gouvernement visant à favoriser les ventes de génériques semble porter ses fruits. En effet, pour la première fois depuis quelques années, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie a enregistré une baisse du niveau des remboursements des médicaments de villes. Les dépenses ont ainsi diminué de 0.8 % en passant de 22.84 milliards d'euros à 22.66 milliards.

Selon Mathilde Lignot-Leloup, Directrice déléguée à la gestion et à l'organisation des soins à la Cnam, cette baisse marque le début d'une nouvelle tendance de diminution des remboursements. Le plus faible coût des médicaments générique induit en effet mécaniquement un remboursement proportionnellement plus faible.

Ces bons résultats fruits d'un accord conclu en 2012 entre le gouvernement et les pharmaciens d'officine, ont permis d'atteindre un taux de pénétration des médicaments génériques de 83.7 % en 2012, ce qui est largement supérieur au pourcentage de 71 % escompté. Total des économies générées : 1.5 milliard d'euros.

Nouvelle accord avec les pharmaciens

L'Assurance maladie n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Elle a obtenu au mois de Mai dernier un renforcement du dispositif avec les pharmaciens et vise désormais une pénétration de 85 % qui devraient se traduire par un gain allant de 300 à 400 millions d'euros. Pour cela, un nouvel accord a été signé entre les deux parties. L'accord conclu le mardi 22 mai est un avenant à la convention des pharmaciens conclue en mars 2012. Le texte prévoit entre autres de doubler les primes pour les pharmaciens qui remplissent les objectifs de vente.

Il est toutefois à noter que le principal syndicat de pharmaciens, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, n'a pas signé. Seuls l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine et l'Union nationale des pharmacies de France, qui constituent 40 % des votes aux élections professionnelles, ont apposé leur signature. Ce dernier souligne néanmoins que les pharmaciens ne sont pas les seuls responsables du développement des ventes de médicaments génériques. Le syndicat rappelle que patients, médecins et Assurance maladie sont également partie prenante.